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vendredi 22 janvier 2016

Arild Rosenkrantz, symbolisme in blue

Rendons à César ce qui est à César, je dois ma découverte du jour à Facebook. De l'intérêt de suivre des pages thématiques...
Au détour de mon fil d'actualité, que vois-je ? Un bleu sépulcral, soyeux et féerique à la fois. Un mausolée à l'antique émergeant des cyprès, une atmosphère que Böcklin lui-même ne renierait pas. Bref, je tombe sous le charme de The Mysterious portal, un pastel du baron Arild Rosenkrantz, nom peu mélodieux s'il en est qui n'est dissimule pas moins un délicieux talent.

The Mysterious Portal
Pastel - vers 1938
Leicester Galleries

Andersen, Hendrik C., Portrait du Baron Arild Rosenkrantz
1897
Museo H. C. Andersen
Le petit Arild voit le jour le 9 avril 1870 dans le château de Frederiksborg, au Danemark. Son père, le baron Iver Holger Rosenkrantz, un diplomate danois, décède trois ans plus tard et l'enfant accompagne donc sa mère, Julia Louise Mackenzie, écossaise d'origine, dans ses nombreux voyages en Italie, en Angleterre et en Ecosse. Julia en vient finalement à épouser en secondes noces l'un de ses cousins et s'installe définitivement en Italie en 1891.

En 1887, Arild est envoyé à Rome pour suivre l'enseignement du peintre-fresquiste Modesto Faustini qui lui transmet son goût des grands maîtres italiens. Arild pose alors les bases de son style onirique et puissamment délicat.

Deux années plus tard, il intègre l'Académie Julian, à Paris, où il a pour professeurs Jean-Paul Laurens et Benjamin Constant. Il s’imprègne aussi bien du style des peintres des Salons et des Impressionnistes que du Préraphaélisme et de l'art de Turner ou de Blake.