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lundi 26 mars 2012

"Cluny 1120" : three... two... one... IGNITION !



Anywhere entre dans la cours des grands ! ou du moins y fera une petite incursion... 

Demain, première présentation presse ! et croyez-le, croyez-le pas, l’évènement en question n'est autre que la nouvelle exposition du Musée National du Moyen Âge : "Cluny, 1120. Au seuil de la Major Ecclesia".  Personnellement, je trouve qu'on frôle le prophétique... 

Pour vous mettre en appétit, quelques notions et mots-clefs qu'un très prochain article de votre humble servante tâchera de remettre en ordre pour le plus grand plaisir de vos yeux et de vos méninges : 
Art roman
Cluny III
Grand portail
Démolition 
Archéologie
Technologies numériques
Reconstitution
Au programme, donc, science et expérience de la monumentalitéWhat else ? 

La suite au prochain numéro et, d'ici là, sus à la sculpture romane !... parce que, l'air de rien, c'est le moment de réviser mes classiques... 

mardi 20 mars 2012

Primus tempus - Printans - Printemps


Un peu de renouveau dans ce monde de brutes.

Le 20 mars, jour du plantoir (tout le charme rustique du calendrier révolutionnaire...), marque comme vous le savez le début du printemps dans notre hémisphère. Alors pour célébrer cette régénération en marche, je vous propose l'image suivante :

Chien poursuivant un lièvre (détail de la bordure inférieure)
Bréviaire franciscain - ms.0004, f.319v
prov. Milan / v.1430
Bibliothèque municipal de Chambéry

Pourquoi, me direz-vous ? Certes, rameaux fleuris et choux romanesco ne sont pas sans évoquer ici les beautés de la Nature au sortir de sa léthargie, mais les manuscrits médiévaux foisonnent de représentations sans doute plus éloquentes... Non. Le véritable enjeu du présent billet est en réalité ce lièvre, saisi ici dans le mouvement bondissant de la course car tentant d'échapper aux crocs du chien qui le poursuit.

mardi 13 mars 2012

Happy DDay Greg' !

Comme il me faut toujours une raison à tout, et pour ne pas écrire comme on court sur un tapis d'entraînement, je rôdais sur le net... je chassais... un déclic, une association d'idées, une image qui me ferait de l'oeil...

Saint Grégoire Ier inspiré par le Saint Esprit
Maître de Mazarine, Grandes Heures de Jean de Berry
Latin 919, f.100 - BnF, Occ.
© BnF
Eureka !! Hier c'était le 12 mars ! Jour de la mort de Grégoire Ier le Grand (540-604), glorieux pape du VIe siècle sans qui bien des étudiants en histoire de l'art n'auraient pu rédiger leurs introductions... car rappelons que, notre Grégoire, chef de projet d'une réforme éponyme, est également l'illustre auteur des fameuses lettres à l'évêque Serenus de Marseille, de 599 et 600, qui développent l'argumentation canonique en faveur de la fonction pédagogique des images : « les images doivent être placées dans les églises, afin que ceux qui ne savent pas les lettres lisent toutefois en regardant sur les parois ce qu'ils ne peuvent lire dans les livres », la Bible illustrée, tout ça, tout ça... Autant dire que Grégoire, c'est un peu la tarte à la crème de l'iconographie... mais c'est pour ça qu'on l'aime...
Alors, pour célébrer dignement cette pop star de l'histoire des images, j'ai décidé de me pencher sur l'iconographie de la Messe de saint Grégoire, sujet hybride qui se diffuse dans les arts à partir du XIVe siècle et associe la figure du saint pape au thème du Christ souffrant

lundi 12 mars 2012

Exposition "Sorcières. Mythes et réalités" (suite)

Troisième partie : les procès en sorcellerie

       Loin du grand et du petit écran, l'exposition organisée par le musée de la Poste nous invite aussi à découvrir la réalité historique au-delà du fantasme pour interroger la relation d'implication réciproque qui, somme toute, les unit. De la poule ou de l'oeuf... 
       Ce troisième temps de l'exposition se concentre sur les grands procès pour sorcellerie que connut la France du XVIIe siècle, mais par souci de clarté (et monomanie médiévalisante), je me propose de produire tout d'abord un bref résumé du pourquoi-du-comment-on-en-est-arrivé-là...ou du moins de ce que j'en ai compris...

Divination : Magicien invoquant des démons
Angleterre - vers 1360-1375
British Library, ms. Royal 6 E VI - f.535v
Les "chasses aux sorcières" ne voient le jour en Europe qu'au XIVe siècle où elles sont organisées aussi bien par l'Eglise que par le pouvoir séculier.
En effet, si les procès pour sorcellerie étaient menés par l'officialité (le tribunal ecclésiastique), la peine de mort, elle, ne pouvait être prononcée que par les magistrats siégeant aux tribunaux laïcs. De plus, les procès en sorcellerie ne visaient pas seulement à défendre la Foi mais également à réprimer ces êtres nuisibles qui, "causant dommage aux biens et aux personnes", portent préjudice au roi, en la personne de ses sujets.
Cautionnant elle-même de nombreux miracles et autres pratiques thaumaturgiques, l'Eglise s'était jusque là montrée plutôt tolérante à l'égard des guérisseurs. Elle avait également concouru au développement du savoir astrologique et à la naissance du concept de "magie naturelle" au sein de l'Université. Les autorités ecclésiastiques demeuraient en réalité sceptiques quant à l'efficacité réelle des pratiques magiques et ne combattaient pas tant les puissances maléfiques que le fait de croire en leur existence.

lundi 5 mars 2012

Exposition "Miniatures flamandes" - Bnf


 
Bien que la BnF n'ait pas vraiment besoin de moi dans son plan de communication, je ne résiste pas au plaisir de diffuser la bonne nouvelle : la Bibliothèque Nationale de France accueille, en effet, l'exposition "Miniatures flamandes" sur le site François-Mitterand (Galerie François Ier) à partir de demain mardi 7 mars. 

lundi 6 février 2012

Le vieux plomb de la semaine

Maurice d'Agaune, saint martyr et à cheval

Parce que toute promesse se doit d'être honorée et qu'une petite mise au point sur les types équestes dans l'iconographie des saints est toujours utile, l'homme du jour sera saint Maurice l'Egyptien, martyr du IIIe siècle célébré le 22 septembre et dont le foyer de culte fut dès le Ve siècle l'abbaye d'Agaune, plus ancienne abbaye toujours en fonction en Occident.
Et c'est encore un de mes vieux plombs fétiches qui tiendra lieu de point de départ dans cette enquête hagiographico-iconographique... Oscultons donc la bête...


Que voyons-nous ? Un cavalier nimbé et vêtu d'une armure, dont le casque, les cubitières et les genouillères sont nettement apparentes. De la main droite, il tient une hampe, ou peut-être un fer de lance, garni d'un gonfanon, tandis que du bras gauche il se protège d'un écu frappé d'une croix. Le groupe est figuré de profil, en arrêt, à droite. 

Le plomb historié ici présent appartient à la catégorie des méreaux, objets monétiformes aux multiples fonctions parmi lesquelles celles de substituts monétaires, de marques de présence ou encore de laisser-passer. L'objet, conservé au Musée National du Moyen Âge, mesure un peu moins de 30mm de diamètre et fut réalisé au moule dans un alliage de plomb et d'étain, probablement aux XVe ou XVIe siècle. Retrouvé dans le lit de la Seine par Arthur Forgeais (1822-1874) lors des dragages du milieu du XIXe siècle, il fut émis par la communauté de métiers des teinturiers parisiens, comme l'atteste l'inscription présente au revers "AUX TAINTURIERS DE DRAS DE LEINNE" (on distingue traditionnellement les teinturiers de draps de laines des teinturiers de soieries).

lundi 23 janvier 2012

Avis à la population : Colloque sur la sculpture médiévale - Paris, 30 et 31 janvier 2012

Oyez, oyez braves gens, damoiselles et damoiseaux !

La sculpture du Moyen Âge se raisonne et se met en scène les 30 et 31 janvier prochain à la Fondation Singer-Polignac et à l'Institut National d'Histoire de l'Art à Paris.

Veuillez trouver ci-après le programme de ces deux journées de conférences :